la contribution de la plasticit? ? nonciative de ON au genre de la maxime. Selon lui, le potentiel s? mantique de ce pronom contribue? la caract? risation du genre en question: «Bouche-trou syntaxique ou substitut m? talinguistique, on conf? re? des maximes ou? des pens? es g? n? rales une tr? s grande souplesse ». Il souligne la grande flexibilit? de ON, par rapport aux autres? l? ments susceptibles d occuper les m? mes positions dans la structure de la maxime:
«[ON] permet de conserver la structure de l actif, plus naturelle que le passif; dans d autres cas, il? vite l emploi de noms compos? s sur des verbes, moins maniables que des propositions [...] « Si on perd ... »=
«La perte». Il est moins marqu? que nous (g? n? rique) ou les gens, les hommes ; il est plus bref que ces derniers. Il a sur le style de La Rochefoucauld un effet que j appellerai «condensateur»: son absence de «sens» fait porter l attention sur le pr? dicat [...]; de plus, l? criture gagne en d? pouillement. »Cette perspective, le pronom ON aura une influence d? cisive sur le genre de la maxime, aussi bien que sur le style personnel de La Rochefoucauld.
Emplois stylistiques
Les emplois de ON correspondant? JE, NOUS, TU, VOUS et IL / ELLE sont souvent consid? r? s comme des emplois dits «stylistiques». On fait g? n? ralement exception de l emploi de ON pour NOUS en raison de sa fr? quence? lev? e dans le fran? ais contemporain. Ainsi, Muller distingue entre des emplois stylistiques o? «[...] Cette substitution de on ? un pronom personnel comporte toujours une intention affective: ironie, m? pris, tendresse, euph? misme, discr? tion affect? e, bonhomie, etc. », Correspondant? ON pour TU, ELLE, etc. Par contre, en ce qui concerne l emploi de ON pour NOUS, ON na «[...] aucune intention de ce genre; cet emploi n existe qu? l? poque moderne et dans la langue famili? re, voire populaire [...] »Fran? ois de son c? t? affirme que les emplois stylistiques servent? « maquiller l identit? d un ou de plusieurs anim? s que le locuteur ne souhaite pas d? signer directement, en g? n? ral pour des raisons affectives. »Pensons que la notion d emplois stylistiques soul? ve des difficult? s dans la classification de ON. ? notre avis, les valeurs affectives et stylistiques sont des valeurs discursivement d? finies qui ne sont pas n? cessairement restreintes aux emplois de ON pour des personnes d? termin? es. La situation discursive doive toujours? tre prise en compte car toutes les valeurs de ON ont le potentiel d un effet rh? torique ou stylistique. Dans cette question, nous suivrons Leeman qui remarque le paradoxe qu il ya? classifier les emplois de ON pour TU, VOUS, IL et ELLE comme des emplois stylistiques tandis que les emplois de ON pour NOUS sont classifi? s comme familiers, voire vulgaires.
CHAPITRE II. ? TUDE S ? MANTIQUE DU PRONOM« ON »
.1 Descriptions s ? mantiques du pro...