multiplication des salles de spectacle et l'écriture de centaines de pièces de toutes sortes. Un décret de 1791 donna à toute personne le sroit d'ouvrir un théâtre et de faire représenter les peèces de son choix. Libérés de la censure, le répertoire des théâtres s'engagea jusqu'au vertige dans tous les genres. Quand aux révolutionnaires, ils envisageaient avec enthousiaime les possibilités didactiques du spectacle.
Le public commenГ§a par se ruer pour voir les piГЁces jusque-lГ interdites, commme le Charles IX ou la Saint-BarthГ©lemy de Marie-joseph ChГ©nier, les piГЁces qui dГ©nonГ§aient les scandaleux internements dans les couvents.
En 1793, le Comité de Salut Public resserra considérablement les libertés du théâtre. Ne subsistaient que les spectacles autoricés, et des représentations gratuites hebdomadaires des: «tragédies de Britus, Guillaume Tell, Caius Graccus et autres pièces dramatiques qui retracent les glorieux événements de la Révolution et les vertus des défenseurs de la Liiberté ».
La RГ©volution franГ§aise ne trouva pas son dramaturge. Pendent dix ans, les FranГ§ais avaient Г©tГ© les propres acteurs d'un drame national. Et c'est Г l'Г©tranger qu'Г©taient apparues, pendant ce temps-lГ , de nouvelles formes d'Г©criture dramatique.
Le Romantisme
Le Romantisme se targua de trop nombreuses paternitГ©s, se diversifia de telle faГ§on et eut une descendance suffisamment embrouillГ©e pour qu'il ne soit pas lГ©gitime de se demander ce qu'il avait vraiment, a l'origine, cherchГ© Г reprГ©senter.
Le Romantisme, en fait, naissait de la confrotation entre Shakespeare et Corneille. On admirait chez le premier son audace, son lyrisme, ses puissants portraits de personnages, sa liberté de compositoin, son mélange de genres. Mais l'on souhaitait conserver du second une certaine forme esthétique, une théâtralité somme toute assez formelle, un sens de l'épopée et une grandeur sublime des personnages. S'y ajoutaient à l'époque un sentimentalisme assez exacerbé, un goût prononcé de l'extravagance des situations, et une petite pointe de rejet pour le genre sérieux. Dans ce dessein vague d'une nouvelle théâtralité, qui n'était pas non plus sans apparaître comme une forme noble des mélodrames populaires, de jeunes a uteurs allaient jeter tout leur talent et toute leur fougue de modernes, contre les anciens, gardiens du temple du Classicisme. h2> V. Le Romantisme au XIXe siècle
Napoléon et le théâtre
Napoléon amait le théâtre, et il aurait bien voulu lui donner une importance digne de son règne. A sa manière, il lui accorda une attention toute particulière. Il commença en 1806 par réduire à huit le nombre des théâtres de Paris, et à en contrôler sévèrement le répertoire. Il avait ses préférences, mais aussi ses haines t...