n fonctionnement plus libre et leurs valeurs sont peut-? tre moins stabilis? es dans des contextes d? termin? s. La r? f? rence constitue? galement un crit? re interpr? tatif moins s? r, comme le remarque Fuchs: «dans le cas des polys? mes grammaticaux, il est beaucoup plus difficile d? pingler des diff? rences de sens d? notatif, de sorte que, sur fond de continuit? s? mantique, l alt? rit? se laisse moins clairement appr? hender ».
Sens relationnel diff? rentes valeurs de ON sont? videmment au c? ur de sa description s? mantique. Les? tudes ant? rieures de ON privil? gient souvent l une ou l autre de ces valeurs, ou les traitent ensemble, mais dans une perspective plut? t. semble donc qu il y ait une tendance? traiter les valeurs de ON s? par? ment, en tant que valeur ind? finie et en tant que valeur personnelle. Dans la pr? sente? tude, nous nous questionnerons dans quelle mesure ces valeurs sont r? ellement distinctes. Si nous reconnaissons qu il s agit bien s? r de valeurs diff? rentes, nous admettrons cependant que ces valeurs ont en effet une interaction tr? s importante dans le discours; ce qui a pour cons? quence une forte influence s? mantique mutuelle. Dans cette d? marche, nous suivrons Boutet, qui remarque au sujet de la s? mantique de pronoms que «les valeurs s? mantiques ne sont pas n? cessairement d? cidables; l ambigu? t? est centrale dans l interpr? tation des pronoms; les valeurs paradigmatiques jouent aussi un r? le dans la construction du sens ». forte d? pendance du contexte implique, selon nous, que l analyse du pronom ON doit privil? gier une approche relationnelle. L interpr? tation de ON n? cessite la prise en compte du contexte (l axe syntagmatique), mais? galement la prise en compte des syst? mes d oppositions dont ON fait partie (l axe paradigmatique). Dans cette perspective, le sens de ON serait relationnel, car il se constitue en opposition avec d autres? l? ments linguistiques. d entamer la prochaine section, il nous semble important de distinguer une approche relationnelle, d une approche que nous appellerons de substitution, selon laquelle ON sera rempla? able par un autre? l? ment. Dans ces cas, il nous semble plus appropri? de parler de correspondance. ON correspond aux pronoms personnels en ce sens qu il peut avoir la m? me position en discours, mais il ne s agit pas l? d une substitution de terme pour terme. C est pour cette raison que nous? viterons les notions de substitution et de rempla? abilit? pour adopter celle de correspondance. Dans cette perspective, la relation de correspondance est constitu? e par le (s) trait (s) s? mantique (s) commun (s), mais les? l? ments correspondants sont? galement distingu? s entre eux par d autres traits (actualis? s ou potentiels). Ainsi, [JE, NOUS, ON] constituent un paradigme, car les? l? ments sont tous susceptibles de repr? senter le locuteur, mais ils ont? galement des traits potentiels qui permettent de les distinguer en contexte (/ nombre /, / ind? fini /).
? notre avis, les notions de substitution et de rempla? abilit? sont souvent tellement vagues qu on risque une analyse impr? cise. Si nous reconnaissons que ON puisse se substituer? un autre? l? ment, et que leur fonctionnement discursif est semblable dans des circonstances d? termin? es, cela est loin de vouloir dire que ces? l? ments sont...